C’est dommage une telle statue et une telle explication du Gouvernement à son propos. Une statue dite de représentation de l’ Amazone en l’honneur de la femme béninoise avec une place dite «Esplanade des Amazones » à COTONOU ! Quelle dégradant étalage d’inculture ! C’est une ruine de la grande épopée des femmes guerrières d’un des plus significatifs royaumes de notre espace géographique lors de la Résistance aux armées coloniales surtout française de Dodds et de l’image de la femme béninoise de tous les temps tout court » crache l’ancien patron de la défense au Bénin.
Pour Azannaï, le pouvoir se fonde sur un mythe pour immortaliser l’histoire du peuple béninois. » Une grave inculture » dénonce l’opposant.
« C’est une inculture de prétendre qu’une Amazone peut figurer comme référant dans l’art identitaire d’abord du mémorable Royaume du Dan-Xomey ensuite du Dahomey aujourd’hui République du Bénin. Figurer une Amazone et dédier une esplanade aux amazones au Bénin entendez Dahomey est ridicule, injurieux et dévalorisant. C’est une ignorance vectrice d’aliénation. Vous savez on ne peut pas fonder l’identité visuelle, l’identité communicationnelle d’un peuple sur les mythologies d’un autre peuple. Ça ne se fait nulle part » clame fort Azannaï.

À en croire l’opposant, » le nom amazone est une imagination mythologie Grecque pour justifier l’évidence de la toute puissance du patriarcat du primat de l’homme sur la femme. Aucune Amazone, n’a existé dans le monde jusqu’à aujourd’hui. C’est de l’imagination mythologique grecque qui n’est pas traduisible, transposable en Afrique » précise -t-il.
Étymologie et histoire du nom Amazone
« Le mot amazone peut désigner des femmes guerrières qui vivaient sans hommes et qui n’en admettaient pas parmi elles. Ce mot peut également désigner une femme d’un courage guerrier et qui a des allures, des goûts virils tout comme il peut désigner une femme qui monte à cheval, cavalière, écuyère ou la jupe longue et ample que portent de telles femmes. Ce mot amazone désigne tout aussi une prostituée qui racole en voiture. C’est ce que tout étymologiste sérieux peut retenir comme sémantique à l’évocation de la phonation Amazone » rapporte le média Dépêche-Afric Info. L’ancien ministre de la défense de Patrice Talon se dit déçu
des explications du ministre béninois en charge de la culture.

« On ne peut pas prendre des propos brouillons de soldats coloniaux incultes, très illettrés et très peu élitistes, de certains négociants esclavagistes, parfois d’espions déguisés en prêtes ou évangélistes coloniaux en tout cas trop peu instruits pour la plupart pour confondre les braves et intraduisibles guerrières du Danxomè aux amazones imaginaires (…) » s’est indigné Azannaï. L’ancien partenaire politique et opposant au régime de Talon pense qu’on ne doit pas ériger un mémorial des femmes guerrières à Cotonou.
« Cotonou n’a jamais été la base du régiment d’élite des femmes guerrières du Dan – Xomey et c’est bien un dépouillement historique que de parler de l’Esplanade des Amazones à COTONOU. Cette statue va être rasée » prédit le patron de Restaurer l’espoir.