Tout est parti à l’appel d’un groupe de femmes commerçantes à manifester pacifiquement contre la cherté de la vie. Mais ce mouvement à l’origine pacifique a tourné au drame faisant plusieurs morts dans le rang des policiers et des manifestants. On dénombre quatre policiers tués et d’autres ont été grièvement blessés selon le porte-parole de la police Brima Kamara.
Du côté des civils, on parle des plusieurs morts lors des affrontements sanglants, selon un responsable de la morgue de Freetown interrogé par l’AFP et les médias locaux.
« Nous avons reçu plus d’une douzaine de cadavres à la morgue depuis hier (mercredi), certains de Freetown, d’autres de Makeni, parmi lesquels des policiers et des civils »
UNE SOURCE ANONYME
Face à l’ampleur de l’escalade de la violence, le président Julius Maada Bio, en visite privée au Royaume-Uni est rentré précipitamment dans le pays dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon son directeur de la communication de la présidence Tanu Jalloh, le président a tenu des réunions avec son cabinet et le gouvernement.
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet invite les autorités à ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les tueries et situer les responsabilités.