La France ferme ses portes au Mali. Plusieurs bases sont déjà rendues aux autorités maliennes. Kidal, Tombouctou, Tessalit, Ménaka sont aux mains de Bamako à l’exception de Gao. Située à 450 kilomètres au nord de la capitale nigérienne, elle sert de trait d’union avec le nouveau site de déménagement car la France se refuse de quitter la région tandis que sur le site logistique de la base aérienne projetée (BAP), les conteneurs en provenance du Mali s’entassent.
« Au moins 5 000 conteneurs, selon un logisticien, devraient avoir été transférés au Niger d’ici à la fin du mois d’août, au moyen de convois routiers géants. Des colonnes protégées par des éléments aériens – six drones armés de fabrication américaine Reaper, dix-sept hélicoptères et six chasseurs bombardiers Mirage 2000-D – stationnés à Niamey, ou N’Djamena, au Tchad » rapporte un site français.
À Dieu Barkhanne! Baptisée, le 1er août 2014, dans le sillage de l’intervention « Serval », lancée en 2014 par François Hollande pour stopper l’avancée d’une coalition opportuniste de groupes djihadistes liés à Al-Qaida et d’indépendantistes touareg qui avaient entrepris de tailler en pièces le Mali, cette force militaire pousse son dernier sanglot sur le sol malien. Ce décès » prématuré » de Barkhane n’est pas sans conséquence militaire. L’acte de décès de la « Task Force Takuba » a été signé, vendredi 1er juillet. La force « Takuba », placée sous le commandement de « Barkhane », rassemblait des soldats originaires de Belgique, de République tchèque, du Danemark, d’Estonie, de France, d’Hongrie, d’Italie, des Pays-Bas, du Portugal et de Suède.